vendredi 30 avril 2010

Paraguay et Bolivie

Flash news en direct de La Paz :

Hier en fin d’après midi il y avait une manifestation de travailleurs ouvriers boliviens. Ils défilaient dans les rues demandant une hausse de 5% du salaire minimum. En Bolivie il correspond à 657 bolivianos ce qui représente 69.4 euros. L’augmentation souhaitée est de 32 bolivianos soit 3.4 euros. Pour vous donner une idée du niveau de vie, le loyer mensuel d’une chambre simple non meublee, sans cuisine ni eau et avec toilettes en commun coûte environ 420 bolivianos (44.4euros). Ce fut très impressionnant de voir des milliers de gens défiler dans les rues à coup de pétard et de dynamite pour gagner seulement quelques bolivianos de plus. Je vous envoie le lien avec quelques photos :





Suite du journal :

Après 2 mois de vie sédentaire à Rio, me voilà repartie sur les routes. Je retrouve mes joies et mês peines de routarde, à savoir chercher quotidiennement un endroit pour dormir et me laver, me promener avec mon PQ, chercher des toilettes et trouver quelqu’um pour jeter um oeil sur mês affaires, rester plus de 24h au même endroit pour pouvoir laver mês habits etc.

Je prends un bus de Rio jusqu’aux chutes d’Iguacu (photo) (un jour dans le bus à sentir les effluves des toilettes pás propres). Le site est superbe, je m’y promène quelques heures et décide de passer la douane et de sortir du Brésil le plus rapidement possible (car cela fait déjà bientôt 6 mois que j’y suis et je n’ai pas le droit d’y rester plus longtemps) et me rendre à la conférence de Cochabamba. Pour passer la frontière entre le Brésil et le Paraguay, il faut passer un pont, “dangeureux à pied” pour une gringa comme moi selon les locaux.
Je m’accorde alors un petit plaisir je prends une moto-taxi.



Le Paraguay

A la douane on ne me demande même pas pourquoi je viens au Paraguay, j’ai droit à 90 jours en touriste. J’arrive à la station de bus et là je me sens complètement perdue (même si je parle espagnol, je suis d’ailleurs tellement contente de pouvoir m’exprimer en cette langue que j’adore)! Je ne connais rien de ce pays et je n’ai pas de devise local, juste quelques reais brésilien et ma carte de crédit. Je veux prendre un billet de bus pour arriver a Asunción, la capitale du pays. La on me demande 40 000 guaranis ou alors je peux payer en dollars. Je n’ai aucune idée des prix et de ce que valent ces guaranis, je ne sais pas si les gens essayent de me rouler ou pas. Heureusement, je rencontre Bernardo qui m’aide à changer mon argent en guaranis pour ne pas me faire avoir et m’aide à acheter mon billet à prix normal. Je me retrouve avec des milliers de guaranis en poche (en fait 1euro= 6 395.8 guaranis) et j’ai l’impression d’avoir braqué une banque. Le voyage est horrible et le bus plein à craquer.

J’arrive à 3h du matin à Asunción. Il n’y a pas de bus pour la Bolivie avant le lendemain soir. Je cherche un endroit où dormir à cette heure tardive. Il n’y a que 3 hôtels super chers à côté de la gare (on est quand même dans la capitale du pays). INÉDIT! L’un d’entre eux propose des chambres moins chères sans accès à des toilettes! Je choisis l’hôtel qui semble le moins miteux à 80 000G soit 12 euros environ. Celui-ci affiche un accès a Internet, petit déjeuner et piscine. Je n’ai pas assez d’argent et je m’arrange avec le réceptionniste de nuit ( qui a tout juste 18 ans ) pour payer en 2 fois.

Finalement il n’y a pas d’acces à Internet, l’eau de la piscine est verte et la chambre miteuse et pas très propre est très bruyante parce que la fenêtre qui donne sur la route ne se ferme pas. La poignée de porte est cassée et il n’y a pas d’eau chaude dans la salle de bain. Heureusement, le personnel de l’hôtel est sympa et m’invite à déjeuner avec eux.

J’apprends que le Paraguay a 2 langues officielles, l’espagnol et le Guarani qui est une langue indigène, voici un pays qui reconnaît ses racines indigènes puisque tout le monde parle les deux langues. Il fait super chaud et tous les gens se promènent dans la rue avec une espèce de thermos pour boire du mate (thé)! Je visite un peu la ville et je me retrouve devant le bâtiment de l’aide sociale. Une quarantaine de personnes (hommes femmes et enfants) sans abris campent depuis 8 jours. Ils ont été virés de leur terrain par le propriétaire, n’ayant pas les ressources suffisantes pour acheter leur parcelle de terre. Le président du collectif m’explique que selon la loi, l’action sociale peut leur avancer les fonds pour acheter leur terrain, ce qu’ils rembourseront par la suite. Cependant, le gouvernement ne semble rien vouloir entendre de cela. Voici quelques photos (la dernière c'est un petit garcon rencontré dans le bus qui jonglait maladroitement vu son jeune âge avec deux balles de tennis pour gagner de l'argent :



Bolivie

Je continue ma route et prends mon bus pour Santa Cruz en Bolivie. Le trajet est très long (24h) sans arrêt, il fait très chaud et il n’y a pas de clim. En revanche c’est le grand luxe, il y a un repas servi à bord (mais pas d’eau, seulement des sodas)! Ce qui est drôle est que dans ce bus pleins à craquer, il y a plus de blonds de bruns car il y a toute une communauté de mennonites (qui pour la plupart ne nous adresse pas la parole) en route vers leur communauté à Santa Cruz. Nous passons la douane paraguayanaise à 3h du matin. Nous faisons la queue un a un avec notre passeport et une horde de chiens vient nous renifler. Le bureau des douaniers c’est un baraque en bois avec pour tout mobilier un bureau et deux lits fraîchement défaits. 6h plus tard, il faut passer la douane pour rentrer en Bolivie. Là, c’est carrément une douane en plein air, un bâtiment très précaire et le mobilier se résume à une table et une chaise (photos). Après cela, on se fait encore contrôler 2 fois par la police et l’armée.



J’arrive enfin à Santa Cruz. Heureusement qu’il y a des douches dans les gares! Une petite escale de 2h et je reprends un bus de nuit pour Cochabamba (8h de route). Après 4 jours de voyage j’arrive à la conférence et j’assiste aux trois derniers jours. Je reste près d’une semaine dans cette ville car entre-temps je tombe malade et je me fais voler mon sac par un “ami” avec qui j’ai passé 2 jours. Je perds juste mon appareil photo, quelques habits et mon carnet de note avec les contacts de tous mes amis rencontrés en chemin. Mes premières impressions de la Bolivia :

- Les gens sont supers sympas ( je n’ai pas passé une seule nuit á l’hôtel) sauf les voleurs

- On achète l’eau dans des petits sachets (photo) (puisque l’eau du robinet n’est pas potable comme dans beaucoup de pays d’Amerique Latine)

- Il y a beaucoup de chiens errants, même en ville, et des fois ils ont la rage (j’ai pas encore eu affaire à eux)

- Il n’y a pas les mêmes bactéries qu’au Brésil puisque je suis tombée malade

- La police fait payer (10 bolivianos mais quand même) pour faire une déclaration de vol!

- Il n’y a pas de toilettes dans les bus conventionnels longue distance (Cochabamba-La Paz, 7h sans toilette)

- Si on veut obtenir une facture pour un produit acheté il faut payer un supplément de 13% du montant total!!!



J’arrive à La Paz, complètement essoufflée et avec un mal de crâne pour cause! On est à 3660m d’altitude, il y a donc peu d’oxygène dans l’air et je n’ai presque pas dormi dans le bus sans toilette. La, je suis dans un appartement au centre ville chez Yseult mon amie canadienne (pour ceux qui la connaissent) assise devant un ordinateur en train de vous écrire. A ma gauche, une vue magnifique de la ville et du sommet enneigé du majestueux mont Illimani (6 402m) (photo). Il est 17h46 ça fait 2h que je vous écris et (là vous n’allez pas m’enviez pour une fois) il fait environ 7 degrés dehors.


A bientôt pour de nouvelles aventures! ( et en vrai dans un mois à Stras)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire