mercredi 5 mai 2010

Images de La Paz

Quelques images de La Paz :
la valle de las animas


Le mont Illimani








Les zèbres qui régulent un peu la circulation et font traverser les piétons, initiative d'une association
Bolivie, tiers-monde?



vendredi 30 avril 2010

Paraguay et Bolivie

Flash news en direct de La Paz :

Hier en fin d’après midi il y avait une manifestation de travailleurs ouvriers boliviens. Ils défilaient dans les rues demandant une hausse de 5% du salaire minimum. En Bolivie il correspond à 657 bolivianos ce qui représente 69.4 euros. L’augmentation souhaitée est de 32 bolivianos soit 3.4 euros. Pour vous donner une idée du niveau de vie, le loyer mensuel d’une chambre simple non meublee, sans cuisine ni eau et avec toilettes en commun coûte environ 420 bolivianos (44.4euros). Ce fut très impressionnant de voir des milliers de gens défiler dans les rues à coup de pétard et de dynamite pour gagner seulement quelques bolivianos de plus. Je vous envoie le lien avec quelques photos :





Suite du journal :

Après 2 mois de vie sédentaire à Rio, me voilà repartie sur les routes. Je retrouve mes joies et mês peines de routarde, à savoir chercher quotidiennement un endroit pour dormir et me laver, me promener avec mon PQ, chercher des toilettes et trouver quelqu’um pour jeter um oeil sur mês affaires, rester plus de 24h au même endroit pour pouvoir laver mês habits etc.

Je prends un bus de Rio jusqu’aux chutes d’Iguacu (photo) (un jour dans le bus à sentir les effluves des toilettes pás propres). Le site est superbe, je m’y promène quelques heures et décide de passer la douane et de sortir du Brésil le plus rapidement possible (car cela fait déjà bientôt 6 mois que j’y suis et je n’ai pas le droit d’y rester plus longtemps) et me rendre à la conférence de Cochabamba. Pour passer la frontière entre le Brésil et le Paraguay, il faut passer un pont, “dangeureux à pied” pour une gringa comme moi selon les locaux.
Je m’accorde alors un petit plaisir je prends une moto-taxi.



Le Paraguay

A la douane on ne me demande même pas pourquoi je viens au Paraguay, j’ai droit à 90 jours en touriste. J’arrive à la station de bus et là je me sens complètement perdue (même si je parle espagnol, je suis d’ailleurs tellement contente de pouvoir m’exprimer en cette langue que j’adore)! Je ne connais rien de ce pays et je n’ai pas de devise local, juste quelques reais brésilien et ma carte de crédit. Je veux prendre un billet de bus pour arriver a Asunción, la capitale du pays. La on me demande 40 000 guaranis ou alors je peux payer en dollars. Je n’ai aucune idée des prix et de ce que valent ces guaranis, je ne sais pas si les gens essayent de me rouler ou pas. Heureusement, je rencontre Bernardo qui m’aide à changer mon argent en guaranis pour ne pas me faire avoir et m’aide à acheter mon billet à prix normal. Je me retrouve avec des milliers de guaranis en poche (en fait 1euro= 6 395.8 guaranis) et j’ai l’impression d’avoir braqué une banque. Le voyage est horrible et le bus plein à craquer.

J’arrive à 3h du matin à Asunción. Il n’y a pas de bus pour la Bolivie avant le lendemain soir. Je cherche un endroit où dormir à cette heure tardive. Il n’y a que 3 hôtels super chers à côté de la gare (on est quand même dans la capitale du pays). INÉDIT! L’un d’entre eux propose des chambres moins chères sans accès à des toilettes! Je choisis l’hôtel qui semble le moins miteux à 80 000G soit 12 euros environ. Celui-ci affiche un accès a Internet, petit déjeuner et piscine. Je n’ai pas assez d’argent et je m’arrange avec le réceptionniste de nuit ( qui a tout juste 18 ans ) pour payer en 2 fois.

Finalement il n’y a pas d’acces à Internet, l’eau de la piscine est verte et la chambre miteuse et pas très propre est très bruyante parce que la fenêtre qui donne sur la route ne se ferme pas. La poignée de porte est cassée et il n’y a pas d’eau chaude dans la salle de bain. Heureusement, le personnel de l’hôtel est sympa et m’invite à déjeuner avec eux.

J’apprends que le Paraguay a 2 langues officielles, l’espagnol et le Guarani qui est une langue indigène, voici un pays qui reconnaît ses racines indigènes puisque tout le monde parle les deux langues. Il fait super chaud et tous les gens se promènent dans la rue avec une espèce de thermos pour boire du mate (thé)! Je visite un peu la ville et je me retrouve devant le bâtiment de l’aide sociale. Une quarantaine de personnes (hommes femmes et enfants) sans abris campent depuis 8 jours. Ils ont été virés de leur terrain par le propriétaire, n’ayant pas les ressources suffisantes pour acheter leur parcelle de terre. Le président du collectif m’explique que selon la loi, l’action sociale peut leur avancer les fonds pour acheter leur terrain, ce qu’ils rembourseront par la suite. Cependant, le gouvernement ne semble rien vouloir entendre de cela. Voici quelques photos (la dernière c'est un petit garcon rencontré dans le bus qui jonglait maladroitement vu son jeune âge avec deux balles de tennis pour gagner de l'argent :



Bolivie

Je continue ma route et prends mon bus pour Santa Cruz en Bolivie. Le trajet est très long (24h) sans arrêt, il fait très chaud et il n’y a pas de clim. En revanche c’est le grand luxe, il y a un repas servi à bord (mais pas d’eau, seulement des sodas)! Ce qui est drôle est que dans ce bus pleins à craquer, il y a plus de blonds de bruns car il y a toute une communauté de mennonites (qui pour la plupart ne nous adresse pas la parole) en route vers leur communauté à Santa Cruz. Nous passons la douane paraguayanaise à 3h du matin. Nous faisons la queue un a un avec notre passeport et une horde de chiens vient nous renifler. Le bureau des douaniers c’est un baraque en bois avec pour tout mobilier un bureau et deux lits fraîchement défaits. 6h plus tard, il faut passer la douane pour rentrer en Bolivie. Là, c’est carrément une douane en plein air, un bâtiment très précaire et le mobilier se résume à une table et une chaise (photos). Après cela, on se fait encore contrôler 2 fois par la police et l’armée.



J’arrive enfin à Santa Cruz. Heureusement qu’il y a des douches dans les gares! Une petite escale de 2h et je reprends un bus de nuit pour Cochabamba (8h de route). Après 4 jours de voyage j’arrive à la conférence et j’assiste aux trois derniers jours. Je reste près d’une semaine dans cette ville car entre-temps je tombe malade et je me fais voler mon sac par un “ami” avec qui j’ai passé 2 jours. Je perds juste mon appareil photo, quelques habits et mon carnet de note avec les contacts de tous mes amis rencontrés en chemin. Mes premières impressions de la Bolivia :

- Les gens sont supers sympas ( je n’ai pas passé une seule nuit á l’hôtel) sauf les voleurs

- On achète l’eau dans des petits sachets (photo) (puisque l’eau du robinet n’est pas potable comme dans beaucoup de pays d’Amerique Latine)

- Il y a beaucoup de chiens errants, même en ville, et des fois ils ont la rage (j’ai pas encore eu affaire à eux)

- Il n’y a pas les mêmes bactéries qu’au Brésil puisque je suis tombée malade

- La police fait payer (10 bolivianos mais quand même) pour faire une déclaration de vol!

- Il n’y a pas de toilettes dans les bus conventionnels longue distance (Cochabamba-La Paz, 7h sans toilette)

- Si on veut obtenir une facture pour un produit acheté il faut payer un supplément de 13% du montant total!!!



J’arrive à La Paz, complètement essoufflée et avec un mal de crâne pour cause! On est à 3660m d’altitude, il y a donc peu d’oxygène dans l’air et je n’ai presque pas dormi dans le bus sans toilette. La, je suis dans un appartement au centre ville chez Yseult mon amie canadienne (pour ceux qui la connaissent) assise devant un ordinateur en train de vous écrire. A ma gauche, une vue magnifique de la ville et du sommet enneigé du majestueux mont Illimani (6 402m) (photo). Il est 17h46 ça fait 2h que je vous écris et (là vous n’allez pas m’enviez pour une fois) il fait environ 7 degrés dehors.


A bientôt pour de nouvelles aventures! ( et en vrai dans un mois à Stras)

jeudi 22 avril 2010

Bolivian Indigenous People Sound the Alarm on Climate Change


Je suis en ce moment en Bolivie a Cochabamba a la Conférence Mondiale des Peuples sur le Changement Climatique et les Droits de la Terre Mère. Je viens de publier un article sur le site de la conference, voici le lien http://envivo.cmpcc.org.bo/Bolivian-Indigenous-People-Sound?lang=fr
My name is Melody Freyburger and I am a French teacher and sociology student working on social movements in Latin America. I heard about the conference when I was in Brasil last week, and decided to take a bus from Rio de Janeiro. After 4 days of travel I eventually arrived in Cochabamba and saw the last three days of the conference. When I arrived I was amazed by the diversity of cultures represented at the event. This conference, organised by the Bolivian government, is really a people’s event : free entrance, free water and even free lunches! (unlike some of the world social forums, where local people could not afford to buy food). Here, it is local people who are selling food. Viewed from above, the conference looks like a patchwork of colours and cultures. Bolivian mamitas and papitas are in traditional dress everywhere, chewing coca leaves, and chatting with Europeans and North Americans. All ages are present, from the old to the young, and even very young people like Ricardo, a twelve-year-old Cochabambino working hard to collect as much information as possible for his school. From formal group panels to ongoing working groups to self-organised events, anyone can participate and take the floor (as long as you feel confortable enough to talk in front of so many people – but that is another matter.)

Bolivia, one of the poorest countries in the world, has organised the World’s People’s Conference on Climate Change and the Rights of Mother Earth. Why? Because more than 50% of the Bolivian population is indigenous. As we know indigenous people live very close to nature; as Pedro, an indigenous Kallawaya man from La Paz says, “We live through nature.” They are more likely to be affected by climate change than people from the western countries who live in cities and comfortable houses. They live by subsistence agriculture, which means that when the seasons change and they can’t cultivate their food, they cannot eat. Pedro adds, “Nowadays the seasons are disturbed … sometimes there is a lot of water that destroys everything, and sometimes there is no water at all.” Edmundo, also Kallawaya, adds, “and if there is no water, we die.”

Inhabitants of cities, of course, have the option of working a little more to pay for water, if the price increases; indigenous people do not have such options. When their houses are destroyed by heavy rains, they don’t have insurance policies to pay for damages or build a new house. The only option for them is to leave their beloved pachamama (mother nature) and find another place to live. If they have to cross borders, other issues arise. Countries protect themselves from unwanted climate refugees through strict immigration policies (as explained by No Borders Network in their workshop). This happens not only in the USA and Europe, but also in countries such as Bangladesh, among those at greatest risk of climate change. There, according to No Borders, inhabitants are already “protected” by a real wall which prevent them from escaping, if by any chance there were thinking of seeking help abroad.

This is why indigenous Bolivians are sounding a wake-up call to western countries. But the question remains the same: how can we actually develop a world policy on climate, when the main polluters are not taking part into the event? As a Peruvian indigenous woman from the group Conversaciones con la Madre Tierra said, “We should not be sad about what is happening because everything is in our hands”. The purpose of this event was also to raise awareness, and share information. Once we have access to the information, there are actions that each one of us can do in our everyday lives, habits we can start changing. For example, what can we start doing now that we know that the meat industry is one the major source of pollution?

vendredi 16 avril 2010

Chapitre intéressant : la nourriture




Quel bonheur que de pouvoir siroter une eau de coco sur la plage, ou de déguster un sorbet de fruit de la passion!Ce que je préfère au Brésil ce sont les fruits et les légumes frais toute l’année, car il fait chaud été comme hiver. Quel joie de découvrir chaque jour de nouvelles saveurs, je me sens comme un enfant explorant le monde. Il y a des fruits que je ne connaissais point avant d’arriver ici, même en passant par le Mexique : siriguela, pinha, umbu, kaki, jaca (photo avec le marchand de fruits ambulant) pour n’en citer que quelques uns.





On trouve bien sûr ceux quon exporte chez nous en plus savoureux : banane, ananas, mangue, papaye, fruit de la passion (j’adore), acérola, goyave, etc. Quand on arrive en Amazonie alors c’est le pied ! Je découvre encore d’autres nouveaux fruits comme par exemple le cupuaçu un délice!











A Rio, on trouve à chaque coin de rue un « buibui » on peut boire des jus de fruits et manger des « salgados » (genre de beignet à la viande ou au fromage) littéralement des salés ...et ce n’est pas peu dire car dans les restaurants et à la maison la nourriture me paraît excessivement salée. Les desserts sont à l’inverse excessivement sucrés peu comparable à nos patisseries françaises. Le plat typique de base se compose d’une viande (porc, boeuf ou poulet), de riz et/ou pâtes, de feijão (les traditionnels haricots secs que je dégustais matin-midi-soir chez les zapatistes du Mexique) et d’une feuille de salade et une rondelle de tomate pas mûre. (Ceci reste très enigmatique pour moi : j’ai silloné le Brésil de Rio à l’Amazonie et il semble impossible de trouver des tomates rouges savoureuses alors quil fait 30 degrés en moyenne à l’année. Désolée pour les Brésiliens mais les meilleurs tomates restent celles du jardin de mon père !).

Par contre la révélation de ce séjour en matière alimentaire fut le jus/milshake d’avocat. Eh oui, dans ce pays l’avocat est un fruit et se vend au kilo car il est énorme (un avocat pèse entre 500g et 1kg). Pour déguster ce breuvage savoureux il faut mixer de l’avocat, du lait, du sucre et des glaçons. (promis quand je reviens en France je vous fais goûter....)

L’ustensile de base de la ménagère brésilienne c’est le robot mixeur pour pouvoir faire des jus de fruits et une espèce de cocotte minute pour faire cuire les haricots secs parce que s’il n’y a pas de haricots à chaque repas, c’est que quelque chose ne va pas... (quand je leur explique quen France on ne mange jamais de haricots secs je perçois un petit tremblement, leurs yeux s’arrondissent et ils me posent tous la même question : mais quest ce que vous mangez alors, vous mangez au moins du riz ?

S’ils mangent tous des feijão à chaque repas on trouve des spécialités culinaires différentes dans chaque état. Ce pays est tellement grand que des fois j’ai l’impression les Brésiliens entre les différents états ne se connaissent pas.


Par exemple, je ne vous ai pas encore parlé de la sainte « Açaï ». C’est un fruit qui pousse sur les palmiers en Amazonie et qui est consommée par les indigènes depuis la nuit des temps. En Amazonie, elle fait partie du régime alimentaire de ses habitants et elle se consomme en jus/purée fro

ide avec le poisson et le riz.(photo à gauche) Selon eux l’açaï « fait dormir ». A quelques miliers de kilomètre au sud de ce pays, dans la petite ville de Rio de Janeiro, l’açaï

se consomme à chaque coin de rue sous forme de glace mélangée à du sirop de guarana (autre fruit d’Amazonie). Les cariocas (habitantsde cette ville merveilleuse) en sont fans car elle donne de l’énergie. Parle-t-on du même fruit ? (photo de moi avec l'açaï énergisante et un pain de fromage (pão de queijo) autre grande spécialité du Brésil)




Autre particularité dans les habitudes alimentaires : dans ce pays on trouve fréquemment des restaurants self-service au kilo c’est-à-dire vous payer ce que vous mettez dans votre assiette, concept intéressant non ? (attention à ne pas avoir les yeux plus grands que l’estomac car on se retrouve vite avec une facture supérieure à ce quon payerait en France si le prix au kilo est de 30 reais comme c’est le cas à Rio (environ 12 euros), eh oui le Brésil ce n’est plus cheap !


Quelques photos de spécialités intéressantes de Belem du mercado ver o peso.





La viande : c'est ce qu'il y a de moins cher ici. Voici le plat de "carne do sol" (viande séchée au soleil) que l'on nous a servi dans un restaurant à Recife ( sois-disant pour 2 personnes)







A ne pas manquer bien sûr! Les spécialités de la mer : poisson, crabe, crevettesdéguster avec de l'aipim frit, tubercule dont le goût ressemble un peu à la pomme de terre)... et le fromage grillé à la braise vendu sur les plages.



Merveilles à ne pas rater... (Rio)

Anouk, Jorge et moi
Vue de la plage de Leblon
Corcovado
Pain de sucre...
que nous avons escaladé!

Vue du Corcovado d'Urca
fameuse plage d'Ipanema
Pedra Bonita, la plus belle vue de ma vie!